Voilà, ma première rate s''est envolée, le 6 décembre 2017 à 11h. On ne sait et ne saura sûrement jamais exactement ce qu'elle avait, on pense à une tumeur, infection... Mais après des jours à se battre à coup d'antibiotiques, de bouillottes et à la nourrir à la pipette, j'ai décidé de la laisser partir. Elle a été une vraie guerrière, jusqu'au bout. Ma puce, toujours bornée et déterminée à rester avec sa maman. Même sur la table du véto, presque pliée en deux à cause de la douleur, elle réclamait mes bisous. Elle combattait même le sommeil après les injections de calmants, creucreutant comme une folle à la moindre caresse. J'ai refusé de la laisser partir seule. Même à la dernière injection, j'ai voulu lui prouver que j'étais là pour elle comme elle a été là pour moi quand j'étais au plus mal. Elle s'est envolée calmement, sous mes câlins et avec une véto génialissime, après une dernière pipette de sa compote préférée.
Jane, c'est cette petite rate que j'ai un jour vu à la jardinerie, une petite louloute en train de dormir bizarrement et avec un bobo sur le nez. J'ai su que c'était elle dès que je l'ai eu dans mes bras, et je n'ai jamais regretté. Jane, c'était cette chipie qui grimpait sur mes livres, qui rongeait les attaches de hamacs, qui dormait sous mon oreiller si bien que je devais me poser ailleurs. Elle mangeait toujours seulement le coeur des légumes, même épluchés, et elle adorait jouer dans l'eau en donnant des coups de pattes dans son bol. Elle épluchait les petits pois, et léchait mes cicatrices et mes larmes. Elle me mordillait pour réussir à rentrer dans mes t-shirts et hoodies, elle me mordait le bout du nez et courait vers moi dès que je l'appelais... sauf si elle était en train de faire une bêtise plus intéressante. Jane, Janouille, Fenouil, Crevette, Crumble... Elle en a eu des surnoms pourris, et mes proches se moquaient souvent de ma façon de lui parler, comme à un bébé. Mais c'était mon bébé... Et elle le restera toujours
Repose en paix mon ange,
We'll meet again