J'étais débutante, insouciante, et j'ai fait une erreur que je ne referais plus jamais, même si au fond je ne la regrette pas.
J'ai craqué sur vos bouilles, Ruby la petite siamoise et Pearl la hooded bleu US. Vous étiez si différentes !
Ruby, petite coquine très joueuse, tu nous couvrait de léchouilles au bout de même pas 2h ici. Tu aimais tes humains de compagnie et tu n'avais de cesse de nous le montrer. Tu as été la première a venir nous faire des bisous sur la bouche et a apprendre des petits tours. Tu étais la douceur incarnée, tu désamorçais les conflits avec tes copines, tu étais toujours la première que je présentait aux nouveau venus. Je te croyais immortelle, les problèmes avec les rats d'animalerie c'était pour les autres, pas pour toi. Que j'étais naïve.
Tu as vécu un an et demi a mes côtés.
Puis, tu as commencé a perdre l'équilibre, alors j'ai sécurisé la cage.
Puis, tu ne pouvais plus tenir ta nourriture dans tes pattes, alors je t'ai fait des bouillies.
Puis, tu ne pouvais plus manger seule, alors je t'ai nourri moi même.
Puis, tu ne pouvais plus monter les étages, alors j'ai encore aménagé la cage.
Puis, tu ne pouvais plus tout simplement... alors je t'ai dit au revoir.
La vétérinaire ne pouvait faire plus pour toi, elle me l'avait déjà dit, je pensais être préparée à tout ça. Mais je ne pouvais pas prévoir la suite, cela fait plus d'un mois ma puce que tu es partie déjà, mais la douleur a été tellement énorme, ta mort que j'avais voulue si tranquille en t'emmenant chez le vétérinaire a été tellement horrible que je n'ai pas pu faire cet hommage avant. Je m'en suis tellement voulue de t'avoir mise dans les mains de cet homme pour ton dernier voyage. Elle n'était pas là ma véto et je t'ai confiée a son collègue, je ne pouvais plus attendre ma puce et toi non plus, il fallait que je te laisse te reposer, t'en aller. Mais cet homme, il t'a a peine regardé, ne m'a pas écouté, il ne t'as pas fait partir tranquillement, il ne t'as pas endormie avant l'injection finale et ton dernier cri ma puce, il résonne encore dans ma tête. Quand j'ai compris qu'il venait de te donner l'injection mortelle sans autre forme de procès, j'étais tellement choquée, tellement anéantie je n'ai pas eut la force de dire quelque chose. Je me suis empressée de te prendre dans mes bras, pour que tu ne partes pas sur cette table en souffrant seule. Et lui, il m'a regardé pleurer sur ton petit corps et a doucement rigoler en marmonnant quelque chose du genre "tout ça pour un rat". J'avais envie de m'enfuir avec ton petit corps ma puce, loin de lui et de cette horreur. Finalement, je suis partie avec toi et je n'ai plus jamais remit les pieds là bas.
Depuis je m’efforce de sortir ce cri de ma tête quand je pense a toi, et j'arrive aujourd'hui a sourire en me rappelant ta bouille d'amour. Je t'aimerai toujours ma Ruby, merci pour tout et pardonne moi.
Ma bisouilleuse sauvage
Pearl, petite ratoune toujours plus fragile que les autres, chronique respiratoire depuis toujours, tu étais aussi très indépendante et vive. Les bisous c'était quand tu le voulais bien, mais je sais que même si tu fuyais toujours de mes mains, si tu refusais obstinément tout contact forcé avec moi, tu m'aimais a ta façon. Tu es la première a qui j'ai appris le spin, ça a été très rapide et après même sans que je dise rien tu venais près de moi et tu tournais sur toi même jusqu’à ce que je cède et te donne une friandise. Petite chipie !
Tu t'es battue toute ta vie contre ces mycoplasmes qui te rongeaient. Mais après le départ de Ruby ça c'est vite dégradé, tu grougroutais beaucoup et alors que je croyais que les choses allaient mieux, tu as fait une otite profonde. Ta tête s'est mise a penché, ton équilibre était un peu moins bon, tu ne mangeais plus solide, mais qu'importe tu engloutissais goulument les bouillis, les purée, les aliments mous. Tu continuais de refuser que je te prenne, que je t'aide trop, tu étais toujours toi, ma petite battante. Et là pareil, juste quand je pensais que tout allait mieux, que ton otite était guérie, que tu allais encore rester a mes côtés un moment, je t'ai trouvé le matin, prostré dans un coin de la cage, l'air perdue. Je t'ai prise et j'ai compris, ta tête était encore plus penchée qu'avant, tu ne déplaçait plus et surtout toi la battante, tu ne voulais rien manger, pire encore ! Tu restais dans mes bras. Alors j'ai su, j'ai appelé la clinique, j'allais t'endormir l'après-midi.
Tu m'as alors offert le magnifique cadeau, l'ultime preuve d'amour pour une rate comme toi, tu ne voulais pas que je te pose, si j'essayais tu faisais tout ce que tu pouvais pour te trainer jusqu’à moi, alors tu as passé la journée dans une écharpe autour de mon cou, a dormir contre mon cœur. Le moment venu, tu es partie sereinement, il n'y avait plus rien d'autre a faire de toute façon, nous étions soulagée toute les deux.
Repose en paix ma petit guerrière, amuse toi avec tes copine, je n'oublierai rien de toi.
La dernière photo de toi, dormant tranquillement avec ta petite patte posée contre moi...