Je suis Mayu, née aux environs du 9 Janvier 2010.
Issue d’un élevage alimentant les animaleries, mon avenir était des plus incertain, car dans mon milieu beaucoup on du finir en casse croute pour les sangs froids.
Heureusement pour moi, un après midi d’hiver gris et humide, le 25 février 2010 pour être précise, j’ai croisé le regard d’un de ses grands arbres à la peau nue. Il m’a regardé, à souri, saisi son téléphone l’air excité, a pianoté dessus, puis finalement appelé mon geôlier. Moi une simple fille blanche avec la tête noire et une bande presque parfaite courant le long de me épine dorsale, mes oreilles en forme de paraboles et mon physique de bouteilles Orangina, je ne me sentais pas exceptionnelle.
Pourtant 10 minutes plus tard, après s’être acquitté de sa dot nous voilà parti ensemble. Certes une boite en carton c’est plutôt flippant comme moyen de transport c’est plutôt flippant comme environnement, je ne suis d’ailleurs pas particulièrement rassurée, mais ai-je le choix ?
20minutes plus tard, la porte de mon centenaire s’ouvre, d’abord hésitante, je n’ose pas sortir, après tout j’ai bien quelque cousins très éloignées qui évoluent parmi les ombres. Mais j’avance, quitte à devoir partir autant, le faire la tête haute.
Surprise, je ne suis apparemment pas seule
. Ce jour fut ma rencontre avec ma meilleure amie, Poyo
, c’est comme ca que l’arbre géant l’appel.
Poyo n’était pas seule, Yumi et Ney sont là aussi. Me voici donc dans ma nouvelle famille, avec comme un arbre bienveillant comme esclave, et vous savez quoi ? Je l’aime déjà mon arbre
.
Le lendemain Poyo, Yumi et moi partons à l’aventure, découvrant ainsi ce terrain ou notre humain passe de nombreuses heures, de l’aube jusqu'à ce que le soleil commence à décliner, immobile en émettant parfois un grondement sourd.
4jour plus tard notre famille s’agrandit Sand et Snow nous rejoignent, malgré leur timidité et leurs craintes respectives, les filles et moi prenons les petites nouvelles sous notre aile en commençant par une petite toilette.
Une nuit un malheur est arrivé, Yumi a été touché par cet assassin répondant au nom de code AVC
. Voir notre chère amie décliner était horrible, et visiblement notre esclave n’y était pas insensible. Nous délaissant un peu il s’est mis à passer beaucoup plus de temps avec elle. Mais on ne lui en voulait pas. Puis Yumi est partie cette nuit du 01 mars 2011. J’ai appris plus tard que ce se sont des choses qui arrivent.
Par la suite notre famille a continué à grandir, des mecs son arrivé aussi
. Notre maison, et notre terrain de jeu a changé. Il y a même enfants de Light et de Ney, nous étions envahis par les mioches, d’ailleurs. Nous vivions bien, attendant chaque jour avec impatience notre séance de tendresse avec notre humain et d’exploration.1 an de paix, et de joie routinière. L’humain m’embête, il me prend au creux de ses main, et là posé sur mon arrière train je le défis de continuer avec un regard sévère.
Puis l’assassin est revenu, et cette fois c’est Lilith, qui part
. Un autre que je ne connais pas emporté ma jumelle Poyo
. Ca m’a fait mal de la perdre
, ma copine, je l’ai cherché
encore et encore, mais en vain.
La vie continu après tout, Moon la cadette en est la preuve d’ailleurs, et nous l’avons accueilli avec tendresse.
Puis un soir l’assassin AVC m’a rendu visite
. Il m’a blessé, mais ne m’a pas abattu. Pourtant je l’ai senti, j’ai commencé à perdre l’usage de mes mains, n’arrivant même plus à grimper aux barreaux de ma cage, j’ai commencé à perdre du poids. Mais l’humain ne m’a pas laisser dans cette état, je me souviens encore de ses murmure à mon oreille, me disant de tenir le coup. Et je l’ai cru, je me suis accroché. Un soir il m’a emmené voir un médic et tout s’est arrangé. J’étais de nouveau apte à courir, grimper, sauter, j’étais heureuse, et en ai témoigné à mon humain par quelque grincements de dents, mais pas trop attention il ne fallait pas qu’il s’y habitue quand même. Une petite semaine et j’ai recommencé à prendre du poids, tout allait mieux. Mon humain et moi étions heureux d’avoir surmonté cette épreuve.
Cependant les assassins sont des êtres vils, et celui-ci par je ne sais quel procédé, avait atteint mes voie respiratoires. Ca a commencé par un léger ronflement, qui très vite m’empêchait même de respirer, ma silhouette s’est affinée, et j’ai été mise à l’écart de la troupe avec Ney pour compagnie. Je voulais encore courir, faire le tour de mon air de jeu, faire une petite sieste blottie dans la couette sentant son odeur. Vous savez je l’aime il prend toujours du temps rien que pour moi, me caresse, m’offre des friandises. Mais les faits sont là, quand je suis réveillée, j’ai du mal à respiré, je suis obligée de me servir de Ney comme oreiller pour pouvoir respirer et après quelque difficulté réussir à m’endormir. Parfois, l’esclave se lève en pleine nuit et vient me caresser et me murmurer des mots doux, « Tiens le coup dit il », je fais de mon mieux
Une autre visite chez le médic, un autre séjour même, et me voici de nouveau sur pieds, et en pleine forme. Des friandises le matin, et le soir, nous sommes gâtées Ney et Moi.
Bon elles ont un gout bizarre mais faut pas cracher sur les friandises.
Finalement ma blessure ne guérit que partiellement, tout va bien un temps, puis de nouveau je souffre atrocement à chaque inspirations.
Puis ce jour arrive, je le vois dans son regard, l’humain n’a plus le courage, il ne me murmure plus « tiens le coup », mais « ca va aller chut mon amour, chut ». Nous partons, je sais que quelque chose cloche, la cage est différente. J’ai encore de la force, je veux tenir le coup, je lui montre que je peux encore fuir de cette boite des qu’il l’ouvre, mais mes efforts sont futiles, et pathétique, je le sens bien, sa résolution est froide, et moi, moi à chaque mouvement je m’essouffle un peu plus.
Je me pose au fond de la boite, pour me reposer un peu, mais des que je sors je lui prouverai que je peux encore.
Ca sent le médicament, un peu comme les friandises du soir, mais c’est différent.
L’humain parle avec le médic, je le sens quelque chose ne va pas. L’humain me prend, et me câline, me fait des bisous, et me dit « Je suis désolé ma chérie, mais il est temps ».
Le médic me prend, je sais que je vais bientôt revoir, Yumi, Poyo, Lilith et Light. Les doigts de l’humain s’accrochent à ma main, il me gratte une dernière fois et s’en va.
Adieu mon maître. Je sais que tu aurais aimé une fin plus simple, mais deux mois de combat c’est usant.
Je suis Mayu, et aujourd’hui samedi 1 Octobre 2011, j’ai rejoins ma seconde famille et les souvenir de Michaël qui a veillé sur moi pendant ces 20 derniers mois. Si ma vie fut courte, elle fut cependant douce et heureuse, malgré sa fin
.
Hommage à Mayu par Shine.
Adieu ma fille.
Tu reste dans mon cœur, à mon image ne pliant pas, même au dernier moment.
Je t’ai aimé, et chérirai ton souvenir, comme je l’ai fais de ton vivant.